a/ Ramification dichotomique:
Ce type de ramification est archaïque (primitive, voir algue Dictyota dichotoma) et est très répandu chez les Ptéridophytes. Le sommet de la tige se divise dans ce cas en 2 moitiés engendrant chacune un rameau. La ramification est dite isotone lorsque les 2 rameaux se développent de la même façon et sont de même importance (iso: égaux, tone : force, importance...).
Dans le cas où l'un des 2 rameaux se développe d'une manière plus importante que l'autre, la ramification est anisotone. Voir ramification dichotomique du Thalle d'Hépatique.
b/ Ramification latérale:
La ramification latérale (plus évoluée) est caractéristique des spermaphytes, mais elle peut se rencontrer aussi chez certaines Ptéridophytes (Articulées = Equisétinées = Prêles). Elle peut s'observer également chez certaines Bryophytes plus évoluées.
Il y a 2 types de ramification latérale : monopodiale (ou monopodique) et sympodiale ( ou
sympodique)
(Remarque: on utilise souvent le terme croissance au lieu de ramification, on dit croissance
sympodique ou monopodique)
+ Ramification monopodiale
Elle est dite aussi ramification en grappe ou racémeuse.
Dans ce type de ramification l'axe principal s'accroît d'une manière indéfinie et à une vitesse
supérieure à celle des axes secondaires, conséquence: l'axe principal est le plus long. La
croissance est assurée par le bourgeon en situation terminale (croissance continue assurée par
le même bourgeon en position terminale (fonctionnement continue)). Ex. le Sapin, l'Erable, le
Hêtre.
Lorsque les rameaux situés à la base de l'axe principal sont les plus longs par rapport à ceux
qui sont situés plus hauts, on dit que le développement est basitone (ou ramification
monopodiale basitone) et le port qui en découle est pyramidal (voir schéma cours, ex le
Sapin). Dans le cas contraire, on dit que le développement est acrotone (voir schéma cours).
+ Ramification sympodiale: Elle est dite aussi ramification en
cyme
Ce type de ramification serait le plus évolué selon certains auteurs.
Dans ce type de ramification, le bourgeon en position terminal va assurer la croissance
de l'axe principal pendant un certain temps puis cesse de fonctionner et c'est le bourgeon
axillaire qui va prendre le relais et après un certain temps (période), il s'arrête et c'est un autre
bourgeon axillaire qui prend le relais et ainsi de suite, c'est une croissance discontinue dans la
mesure où elle est assurée par plusieurs bourgeons qui se relaient périodiquement. Autrement
dit, l'axe est constitué de pousses successives fabriquées par des bourgeons différents.
L'aspect de la tige à croissance sympodiale est le plus souvent en zig zag. Le relais peut être
assuré par un seul bourgeon ou 2 bourgeons simultanément: Dans le cas d'un seul bourgeon,
la ramification est dite sympodiale monochasiale, elle est dichasiale dans le cas où 2
bourgeons se développent en même temps.
Exemples de plantes à ramification sympodiale: Châtaignier, Gui, Cycas, Cactus en
raquette.
Les causes de l'apparition des relais : plusieurs causes parmi lesquelles :
+ Transformation du bourgeon en fleur
+ Le bourgeon donne une vrille ou une épine
+ Avortement du bourgeon, .....
Le développement (ou la croissance) des axes peut se faire d'une manière verticale ( axes
orthotropes: ortho: droit, tropisme: mouvement, développement,..) ou d'une manière inclinée (
cas des rameaux: axes plagiotropes) ou d'une manière horizontale (axes plagiotropes
horizontaux: c’est le cas des stolons, des tiges rampantes, de certains rhizomes).
Chez certaines plantes, les deux types de ramifications peuvent coexister tel que le cas du
Cotonnier : ramification monopodiale (rameaux végétatifs) et sympodiale (rameaux
fructifères).
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